Affrontements meurtriers à la frontière : l’Afghanistan affirme avoir tué 58 soldats pakistanais

KABOUL (Jeune Mali) – De violents affrontements ont éclaté samedi soir entre les forces afghanes et pakistanaises le long de leur frontière commune. Selon les autorités afghanes, contrôlées par les talibans, 58 soldats pakistanais auraient été tués lors des échanges de tirs, tandis qu’Islamabad fait état de 23 morts dans ses rangs. Aucune source indépendante n’a pour l’heure confirmé ces bilans.

Une riposte après des bombardements pakistanais

D’après le ministère afghan de la Défense, ces frappes sont une réponse à des bombardements pakistanais sur Kaboul et dans plusieurs marchés situés à l’est du pays plus tôt dans la semaine. Les troupes afghanes auraient ensuite pris pour cible plusieurs postes frontaliers pakistanais, entraînant un échange nourri d’artillerie et d’armes légères.

Fermeture des frontières

Face à la montée des tensions, le Pakistan a annoncé la fermeture des principaux points de passage frontaliers, notamment à Torkham et Chaman, perturbant considérablement les échanges commerciaux entre les deux pays. Islamabad affirme avoir détruit plusieurs positions afghanes, tandis que Kaboul assure avoir repris le contrôle total de la situation.

Bilan contradictoire

• Afghanistan : 58 soldats pakistanais tués, selon les talibans.
• Pakistan : 23 militaires morts, et de « lourdes pertes » infligées à l’ennemi.
• Afghanistan : 9 combattants afghans auraient également péri dans les affrontements.

Un climat de tensions persistantes

Ces affrontements marquent l’un des épisodes les plus graves depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021. Les deux pays s’accusent régulièrement de soutenir des groupes insurgés opérant le long de la frontière poreuse. Ce nouvel épisode illustre l’extrême fragilité des relations entre Kaboul et Islamabad.

Appels à la désescalade

À la suite des hostilités, le Qatar et l’Arabie saoudite ont appelé à la retenue et à la reprise du dialogue. Le ministre afghan des Affaires étrangères, actuellement en visite en Inde, a affirmé que les combats avaient cessé « après des médiations régionales ».

Source : Reuters