Israël cible des responsables du Hamas à Doha, la médiation fragilisée
Une frappe israélienne sur la capitale qatarie a visé, mardi 9 septembre, plusieurs dirigeants du Hamas, dont Khalil al-Hayya, considéré comme l’un des principaux négociateurs du mouvement palestinien. L’attaque, qui a retenti dans un quartier résidentiel de Doha, a provoqué une onde de choc diplomatique et pourrait compromettre les discussions en cours pour un cessez-le-feu.
Selon des témoins, plusieurs explosions ont secoué une zone placée sous protection de la garde qatarie, provoquant d’épais nuages de fumée. L’opération, menée par l’aviation israélienne, s’inscrit dans la campagne visant à frapper l’appareil politique et militaire du Hamas bien au-delà de Gaza.
Vives réactions internationales
Les autorités de Doha ont rapidement dénoncé une « agression criminelle » portant atteinte à la souveraineté du Qatar et mettant en péril la sécurité de ses habitants.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lui aussi condamné l’opération, la qualifiant de « violation manifeste du droit international ». Il a appelé Israël et le Hamas à renouer avec les efforts de médiation afin d’aboutir à une trêve « immédiate et durable ».
Un coup dur pour les négociations
Cette attaque intervient alors que le Qatar, l’Égypte et les États-Unis tentaient d’arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. En frappant des figures de premier plan du Hamas en plein cœur de Doha, Israël prend le risque d’affaiblir la crédibilité des médiateurs et de prolonger un cycle de violences déjà marqué par des semaines d’affrontements.
